Chronique d'une prairie annoncée : 2040

Un évènement soudain m'a fait prendre conscience du fait que nous sommes peu de choses et que nous devons à la postérité de laisser des traces de nos réussites comme de nos échecs pour l'édification des générations à venir. Aussi, c'est le cœur lourd et les doigts engourdis que je prends la plume pour relater ce qui se passe dans nôtre petit coin de paradis infernal.

Jour neuf de notre installation :

Aujourd'hui la prairie est en deuil. Enfin ma parcelle surtout. Hier nous avons perdu notre vieil ami, que dis je "ami", notre mentor, celui sans qui jamais nous n'aurions trouvé le courage de nous installer ni la force de nous battre chaque jour d'avantage contre les éléments déchainés.

J'ai nommé : biiiiiiip.

Lâchement assassiné par l'esprit du mal qui rôde dans nos collines.
Non, biiiiiiip, tu n'es pas mort pour rien. Ton souvenir restera à jamais gravé dans nos mémoires et ta mort cruelle restera comme un poignard de feu enfoncé dans notre cœur tant que justice ne t'aura pas été rendu et ton vil agresseur justement châtié.
Ce matin la nature elle même te pleure, ami, et ses larmes blanches de neige forment comme un linceul céleste pour te rendre hommage.
Mais, je le sais, si tu étais encore là tu nous dirais de ne pas renoncer et de continuer encore et toujours à nous battre afin que de cette terre ingrate naisse un nouvel empire.
Je ne vais donc pas me lamenter plus longtemps et reprendre le cours de ma vie, mais, sache le bien, toujours ton ombre planera sur mon épaule tel un dieu tutélaire ou un ange gardien.

Nouvelles de la parcelle

Décidément je ne suis pas doué pour l'élevage. Tout juste si mes pauvres vaches ne meurent pas de faim. Mais ces braves bêtes ont bien conscience de mes efforts et c'est sans doute pour m'encourager qu'elle me préparent un heureux évènement pour les prochains jours.

A l'école, de nouveaux petits camarades sont arrivé et j'avoue que j'ai bien du mal à les reconnaitre et à mettre un nom sur tous les visage. C'est sans doute pour cela que Mlle Adélaïde refuse de me donner mes diplômes.

Les lâches agresseurs de Buuup continuent de nous harceler, mais nous leur tenons tête avec un courage que biiiiiiip lui même aurait approuvé.

Lors des courses de diligence, certains de nos voisins semblent particulièrement acharnés à nous mettre des bâtons dans les roues. Et cela au sens propre. je ne compte plus le nombre de roues cassées. Pour le moment je ne dis rien car je suis homme de paix, mais comme disaient les anciens : Si Vis Pacem Para Bellum
Autrement dis : Rentre dans le lard si tu veux pas qu'on te marche sur les pieds.
La patience du moine est presque infini, mais la colère du soldat est redoutable.

Voilà pour aujourd'hui. Je tiendrai cette chronique le plus régulièrement possible en fonction des évènements qui surviendront. Fasse le ciel que cette chronique soit utile, au moins pour divertir nos amis même encore inconnus.

Beau et émouvant récit Zoltic,
J'ai hâte de lire la deuxième chronique

NB : J'ai malheureusement dû biper par-ci par-là, car nous ne devons pas dévoiler les secrets du scénario aux jeunes aventuriers qui n'en seraient pas encore arrivés là.

Ah ah, les modos en pleine action! Comme Fab avait oublié de biper à un endroit, je suis passé pour la 2ème couche, et j'ai choisi de varier un peu les plaisirs: j'ai donc "bupé" (néologisme en cours d'homologation par l'Académie), en choisissant le bleu comme couleur distinctive!

Ces petites indiscrétions (tout à fait pardonnables et bien compréhensibles) mises à part, je rejoins mon collègue pour saluer la qualité de ta chronique, Zoltic! Je ne doute pas que ta plume aurait trouvé un terrain d'expression à sa mesure dans les colonnes du défunt Ranchville Chronicle... Voilà, c'était pour la Minute (avec un grand "M", petit clin d’œil à l'ancienne rédactrice en chef) nostalgie!

Merci Rubi pour avoir corrigé cet oubli

Pendant une Minute, j'ai pensé exactement à la même chose que toi et peut-être qu'une réouverture de notre journal pourrait être envisagée si notre nouveau, mais non moins expérimenté, rédacteur était d'accord pour prendre en charge l'écriture de quelques lignes...

Jour douze de mon installation

Après nous avoir harcelés durant des jours, la misérable bande du perfide Max Vulture s'est enfin rendu à la raison. C'était pas trop tôt, d'autant que certains de mes voisins semblent avoir des visées sur mes terres et me provoquent en duel. Je ne comprends pas bien, moi qui suis l'homme le plus doux de la terre, comment certains peuvent éprouver du plaisir à agresser les autres. Quand il faut le faire pour le bien de tous, soit, on a au moins la satisfaction du devoir accompli, mais juste pour posséder..... cela me dépasse. D'autant que les pâturages inoccupés sont nombreux. Enfin, c'est ainsi et rien n'y changera.

Pour venger la déconfiture de ses hordes malfaisantes, Max a fait incendier l'école et enlever Mlle Clara. On voit bien là jusqu'où sa bassesse peut aller.
Heureusement je n'ai pas eu trop de mal à retrouver leur piste et à tirer Clara de ce guêpier. Elle m'en a d'ailleurs été très reconnaissante et m'a même embrassé pour la première fois. Je ne saurais expliquer ce que ce baiser a actionné au fond de moi.

En tout cas nous voilà mariés pour le meilleur et pour le pire.

La déconfiture de la troupe abjecte de Max va nous permettre d'avoir du temps pour nous installer. Il faut rebâtir l'école et il va nous falloir travailler encore plus dur pour y parvenir.

D'autant que Clara m'a demandé de lui construire un kiosque au fond du jardin pour se recueillir et lire à son aise, j'ai bien dit un kiosque, pas une cabane, pas de fausse interprétation, s'il vous plait.
J'ai donc double travail et il ne me reste que peu de temps pour profiter de la présence de ma tendre femme.

De son coté, elle travaille également beaucoup afin que les enfants puissent continuer à suivre les cours et je dois avouer que le soir nous sommes très fatigués, à tel point que nous nous endormons souvent très vite, trop vite même.

Enfin, nous sommes jeunes encore et nous aurons le temps pour nos propres enfants quand la région sera définitivement débarrassée des racailles qui l'encombre.

Une rumeur court dans la ville prétendant qu'un inconnu viendrait dans le but de doter notre bourgade d'un journal. Notre maire, Élie Zémoi est tout excité. Il pense déjà à utiliser ce journal comme outil de propagande pour sa réélection. Espérons que le journal ne se laissera pas faire

J'ai encore beaucoup de travail dans les champs, j'y retourne de ce pas.

Encore une lecture fort agréable Zoltic!

Je ne doute pas une seconde que le futur rédacteur en chef du Journal saura repoussez les avances et les pots de vin de notre maire au nom si bien adapté à ses fonctions

bienvenue au nouveau rédacteur en chef du journal,

ma modeste contribution à la recherche des patronymes : James Kiroul pour le vendeur de voitures et Ric Antonnais au tool shop (merci à thomcat qui me l'avait soufflé en son temps...)

à+

Jour dix huit

Une sombre affaire immobilière semble planer sur notre prairie. N'ayant pu empêcher l'achat d'un lopin, le shériff a mis le dit lopin sous scellés et le cowboy envoyé pour travailler sur ce lopin en prison. De plus le prisonnier est au régime d'enfermement strict et ne peut pas bénéficier des conseils d'un avocat, personne ne parvenant à le voir ou à le joindre.
J'espère que cette situation de non-droit ne s'éternisera pas et que nous reviendrons bien vite à des pratiques transparentes et démocratiques.

Je vais donc profiter de l'arrêt temporaire des activités, ou du moins de leur ralentissement, pour vous narrer une guerre de clan qui semble se dessiner dans une prairie non loin de celle où je réside.

Un mien parent a reçu concession sur cette prairie. Il a aussitôt prévenu des amis à lui qui cherchaient un coin où s'installer et ceux ci, par chance on obtenu des licences dans la même prairie que lui. Il y a donc trois amis plus ou moins voisins dans cette prairie.

L'un d'eux, un peu étourdi, a laissé passer la date de renouvellement d'un contrat et donc a perdu, sans le vouloir, un de ses employé.
Voyant cela, une autre voisin, étranger au groupe d'amis, a aussitôt attaqué le lopin dépourvu de protection.

Les trois amis, dont mon parent, ont donc répondu de la manière la plus violente qui soit, c'est à dire en attaquent chacun leur tour l'agresseur mais après avoir permis à son homme de main de rejoindre son poste en protection d'un lopin. Estimant qu'il n'était pas honorable de profiter d'une absence et qu'il fallait toujours laisser une chance à l'adversaire.

Devant l'action combiné des trois, le voisin crie qu complot, menace de la façon la plus nette qui soit, taxe l'alliance de défense de lâcheté, etc, etc, etc.....
Les trois amis répondent qu'attaquer un lopin non défendu n'est pas une preuve de courage et que du coté "lâcheté" il faudrait voir à pas pousser le bouchon. En somme la bonne vieille histoire de la paille et de la poutre.

Nous en sommes là pour le moment. Connaissant bien les trois, je sais que c'est l'attaque d'un territoire non défendu qui les a irrités et que des attaques contre défense n'auront aucune représailles, du moins pas concertées et resteront localisées entre les deux intervenants.

C'est assez rassurant de voir que certains jeunes d'aujourd'hui ont quelque part un vieux reste de chevalerie.

Eh oui, il est toujours curieux de voir comme certaines personnes jouant avec un bidon d'essence et un paquet d'allumettes sont les premières à venir se plaindre si d'aventure un incendie se déclenche... Tout ça me rappelle d'ailleurs des histoires d'indiens, de flèches enflammées, et de tracteurs, mais là n'est pas la question et je ne saurais raconter tout cela aussi bien que Cala en son temps...

Beau récit Zoltic, une fois de plus, merci pour ces quelques lignes!

Tes textes sont écris d'une manière somptueuse
Pauvre innocent il se fait attaquer de partout alors qu'il n'as rien demander !

J'ai plaisir à constater que les vieux réflexes sont toujours d'actualité.

Attaque peu glorieuse = expédition punitive...Huhuhu

Je ne dévoilerai pas dans quel camp j'officiais.

Deuxième jour de détention pour notre camarade Ting Tong otage d'une faction armée inconnue et qui n'a émis aucune revendication.

Ses amis, sa famille se joignent à nous pour dire aux ravisseurs : Dites nous vos exigences, nous ferons tout notre possible pour les satisfaire.

Fils d'immigré chinois, Ting ne représente pas un danger, il n'a même pas étudié au temple de Shao Lin. (nostalgie....... )

Nous ne comprenons toujours pas la raison de cet enlèvement ni celle du silence de ses ravisseurs.

juste pour mettre à part a écrit:

Balack a écrit:

Tes textes sont écris d'une manière somptueuse
Pauvre innocent il se fait attaquer de partout alors qu'il n'as rien demander !

"pauvre innocent"... "pauvre innocent"... pas si innocent que ça !! Qui sème le vent récolte la tempète

J'espère que Ting retrouvera bientôt la liberté !!

Ton image mouahaha

Je sens venir un mouvement de solidarité sans précédent!

Au moins nous avons une réponse...

Notre nouveau rédacteur nous aurait-il déjà abandonné ?!

hello zoltic, tu peux sortir de ta méditation

A mon avis, il à coupé court malheureusement.

Dommage de sa part, lui qui avait du temps et de l'expérience à revendre, espérons que ça ne soit pas définitif.